Il est beaucoup de gens qui, avant le danger, ne manquent pas d’attention et d’habileté pour pénétrer dans les desseins de l’ennemi ; mais au moment du péril, ils l’envisagent trop à la hâte, ou le regardent trop de front : d’où il arrive qu’ils s’y jettent témérairement, uniquement occupés de la victoire, mais pas assez des coups à parer.
 Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences (1605). copier la citation

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Auteur Francis Bacon
Œuvre De la dignité et de l’accroissement des sciences
Thème danger victoire
Date 1605
Langue Français
Référence
Note Traduit par Antoine de La Salle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_dignit%C3%A9_et_de_l%E2%80%99accroi...

Contexte

“Car tout prudent capitaine n’attaque jamais l’ennemi que lorsque celui-ci ne s’y attend pas, et qu’il est dans la plus grande sécurité. Enfin, quand il est question d’agir et d’attaquer, il faut jeter les yeux sur le miroir de Pallas. Il est beaucoup de gens qui, avant le danger, ne manquent pas d’attention et d’habileté pour pénétrer dans les desseins de l’ennemi ; mais au moment du péril, ils l’envisagent trop à la hâte, ou le regardent trop de front : d’où il arrive qu’ils s’y jettent témérairement, uniquement occupés de la victoire, mais pas assez des coups à parer. Il faut éviter également ces deux extrêmes ; regarder dans le miroir de Pallas, en tournant la tête, afin de mieux diriger ses attaques, et garder un juste milieu entre la crainte et la fureur. La guerre une fois achevée, et la victoire une fois remportée, deux effets s’ensuivent ;” source