Ajoutez que dans la vie ordinaire il n’est point d’homme d’un caractère si mou et si efféminé, qui ne soit infiniment plus charmé d’achever une entreprise qu’il avoit à cœur, et de la conduire à sa fin, que de goûter quelque plaisir sensuel, ou quelque volupté que ce puisse être.
 Francis Bacon, De la dignité et de l’accroissement des sciences (1605). copier la citation

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Auteur Francis Bacon
Œuvre De la dignité et de l’accroissement des sciences
Thème plaisir cœur
Date 1605
Langue Français
Référence
Note Traduit par Antoine de La Salle
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_dignit%C3%A9_et_de_l%E2%80%99accroi...

Contexte

“Nous voyons aussi que dans les voluptés des animaux, le plaisir de la génération est plus vif que celui de la nutrition. De plus, les oracles divins prononcent qu’il est plus doux de donner que de recevoir. Ajoutez que dans la vie ordinaire il n’est point d’homme d’un caractère si mou et si efféminé, qui ne soit infiniment plus charmé d’achever une entreprise qu’il avoit à cœur, et de la conduire à sa fin, que de goûter quelque plaisir sensuel, ou quelque volupté que ce puisse être. Or, on aura une bien plus haute idée de la prééminence du bien actif, pour peu qu’envisageant la condition humaine, l’on considère qu’elle est mortelle et exposée aux coups de la fortune. Car, si les voluptés humaines étoient susceptibles de certitude et de perpétuité nul doute que cet avantage n’y ajoutât beaucoup de prix, à cause de la durée et de la sécurité des jouissances qui en seroit l’effet.” source