Dans l’intelligence souverainement parfaite, on doit concevoir la volonté comme incapable d’aucune maxime qui ne puisse être en même temps une loi objective, et le concept de la sainteté, qui lui convient par là même, ne la place pas sans doute au-dessus de toutes les lois pratiques, mais au-dessus de toutes les lois pratiques restrictives, par conséquent, au-dessus de l’obligation et du devoir.
 Emmanuel Kant, Critique de la raison pratique (1788). copier la citation

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Auteur Emmanuel Kant
Œuvre Critique de la raison pratique
Thème intelligence sainteté
Date 1788
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jules Barni
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Critique_de_la_raison_pratique_(trad._Bar...

Contexte

“renferme un désir qui, résultant de causes subjectives, peut être souvent opposé au motif pur et objectif de la moralité, et qui, par conséquent, provoque une opposition de la raison pratique, qu’on peut appeler une contrainte intérieure, mais intellectuelle, une contrainte morale. Dans l’intelligence souverainement parfaite, on doit concevoir la volonté comme incapable d’aucune maxime qui ne puisse être en même temps une loi objective, et le concept de la sainteté, qui lui convient par là même, ne la place pas sans doute au-dessus de toutes les lois pratiques, mais au-dessus de toutes les lois pratiques restrictives, par conséquent, au-dessus de l’obligation et du devoir. Cette sainteté de la volonté n’en est pas moins une idée pratique, qui doit nécessairement servir de type ** [39] à tous les êtres raisonnables finis : la seule chose qui leur soit accordée est de s’en rapprocher indéfiniment, et la pure loi morale, qui pour cela même est appelée sainte, leur met toujours cette idée même devant les yeux.” source