“ Chacun croyait posséder seul la vérité et, en considérant ses semblables, se désolait, se frappait la poitrine, pleurait et se tordait les mains. On ne pouvait s’entendre sur le bien et sur le mal, on ne savait qui condamner, qui absoudre. Les gens s’entre-tuaient sous l’impulsion d’une colère absurde. ”
Fiodor Dostoïevski, Crime et Châtiment (1867). copier la citation
Auteur | Fiodor Dostoïevski |
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Œuvre | Crime et Châtiment |
Thème | colère vérité |
Date | 1867 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Victor Derély |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Crime_et_Ch%C3%A2timent/Tome_2 |
Contexte
“Jamais ils n’avaient eu plus de confiance dans l’infaillibilité de leurs jugements, dans la solidité de leurs conclusions scientifiques et de leurs principes moraux. Des villages, des villes, des peuples entiers étaient atteints de ce mal et perdaient la raison. Tous étaient agités et hors d’état de se comprendre les uns les autres. Chacun croyait posséder seul la vérité et, en considérant ses semblables, se désolait, se frappait la poitrine, pleurait et se tordait les mains. On ne pouvait s’entendre sur le bien et sur le mal, on ne savait qui condamner, qui absoudre. Les gens s’entre-tuaient sous l’impulsion d’une colère absurde. Ils se réunissaient de façon à former de grandes armées, mais, une fois la campagne commencée, la division se mettait brusquement dans ces troupes, les rangs étaient rompus, les guerriers se jetaient les uns sur les autres, s’égorgeaient et se dévoraient.”
source