Les muscles du visage n’étant pas spontanément émus, mais bien remués par un lent et factice effort de la volonté, font, par leur tension sur toute la surface du visage, le plus désagréable effet, et laissent apercevoir un sentiment de répugnance et de mépris qu’aucun brave jeune homme ne supporterait deux fois.
 Ralph Waldo Emerson, Confiance en soi (1841). copier la citation

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Auteur Ralph Waldo Emerson
Œuvre Confiance en soi
Thème mépris muscles
Date 1841
Langue Français
Référence in "Essais : Premières séries"
Note Traduit 
par Émile Montégut
Lien web http://classiques.uqac.ca/classiques/Emerson_Ralph_Waldo/Essais_de_philo...

Contexte

“Il y a une circonstance individuelle qui ne manque jamais de se manifester : c’est cette sotte face de la flatterie obligée, ce sourire forcé qui nous échappe lorsque nous nous sentons mal à l’aise pour répondre à une conversation qui ne nous intéresse pas. Les muscles du visage n’étant pas spontanément émus, mais bien remués par un lent et factice effort de la volonté, font, par leur tension sur toute la surface du visage, le plus désagréable effet, et laissent apercevoir un sentiment de répugnance et de mépris qu’aucun brave jeune homme ne supporterait deux fois. En punition de cette non conformité à ses usages, le monde vous chasse par ses mécontentements. Et, cependant, un homme doit savoir estimer à sa juste valeur [11] une physionomie mécontente. Les passants le regardent de travers dans les rues, les visiteurs dans le salon de son ami.” source