On peut sauver l’homme qui ne veut pas périr, mais si sa nature est corrompue et dépravée au point que sa perte même lui paraît être le salut, que peut-on faire ?
 Léon Tolstoï, Anna Karénine (1877). copier la citation

ajouter
Auteur Léon Tolstoï
Œuvre Anna Karénine
Thème perte salut
Date 1877
Langue Français
Référence
Note Traduit par J.-Wladimir Bienstock
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Anna_Kar%C3%A9nine_(trad._Bienstock)

Contexte

“— Quand elle m’eut instruit de ma honte, j’ai laissé les choses dans l’état où elles étaient auparavant, je lui ai laissé la possibilité de se ressaisir, j’ai tâché de la sauver. Qu’est-il advenu ? Elle n’a pas observé la seule prescription à laquelle je l’avais astreinte, à savoir de respecter les convenances, dit-il en s’échauffant. On peut sauver l’homme qui ne veut pas périr, mais si sa nature est corrompue et dépravée au point que sa perte même lui paraît être le salut, que peut-on faire ? — Tout, sauf divorcer, répondit Daria Alexandrovna. — Mais, qu’appelez-vous tout ? — Elle ne serait plus la femme de personne, elle serait perdue. Non, c’est horrible ! — Que puis-je faire ? dit-il en soulevant les épaules et les sourcils.” source