“ En tant qu’elle a une idée inadéquate et conséquemment une passion, l’âme s’efforce de persévérer dans son être, mais cette idée ou cette passion ne manifeste cependant pas sa véritable nature ou puissance ; pas plus que l’erreur, si fort qu’on y soit attaché, n’est imputable à la pensée. D’un homme qui est dans l’erreur on ne doit pas dire qu’il est certain (Scolie de la Prop. ”
Baruch Spinoza, Éthique (1677). copier la citation
Auteur | Baruch Spinoza |
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Œuvre | Éthique |
Thème | passion pensée |
Date | 1677 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Charles Appuhn |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89thique_(Appuhn,_1913) |
Contexte
“, à laquelle la simple aperception du vrai par l’esprit n’apporte point de remède, si le corps et conséquemment l’âme, en tant que siège des affections, n’en sont pas modifiées (cf. Prop. I et 14, Scolie de la Prop. 17) .
Proposition V. — Il est utile de rapprocher cette proposition de la Proposition 9 de la troisième partie pour interpréter correctement cette dernière. En tant qu’elle a une idée inadéquate et conséquemment une passion, l’âme s’efforce de persévérer dans son être, mais cette idée ou cette passion ne manifeste cependant pas sa véritable nature ou puissance ; pas plus que l’erreur, si fort qu’on y soit attaché, n’est imputable à la pensée.
D’un homme qui est dans l’erreur on ne doit pas dire qu’il est certain (Scolie de la Prop. 49, Partie II) ; d’un homme qui a un désir qui est une passion, qui est mû par la crainte (ou tout autre sentiment triste) , on ne doit pas dire qu’il veut ou qu’il agit par vertu (cf. Prop. 58) .
Proposition VII.”
source