les stoïciens en font du pouvoir de l’homme une idée fausse : entre les choses qu’ils disent ne pas dépendre de nous et celles qu’ils croient dépendre entièrement de nous, ils tracent une ligne de démarcation toute fictive. Nous ne serons libres, au sens où ils l’entendent, que si nous devenons par la pensée maîtres de la nature entière
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Auteur Baruch Spinoza
Œuvre Éthique
Thème pensée nature
Date 1677
Langue Français
Référence
Note Traduit par Charles Appuhn
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89thique_(Appuhn,_1913)

Contexte

“On observera que, si Spinoza se rapproche ici par son langage du stoïcisme, sa philosophie n’en demeure pas moins beaucoup plus moderne et agissante au dehors que celle du Portique, Le raidissement de la volonté qui doit nous rendre contents, quoi qu’il arrive, n’est pas passible en général ; les stoïciens en font du pouvoir de l’homme une idée fausse : entre les choses qu’ils disent ne pas dépendre de nous et celles qu’ils croient dépendre entièrement de nous, ils tracent une ligne de démarcation toute fictive. Nous ne serons libres, au sens où ils l’entendent, que si nous devenons par la pensée maîtres de la nature entière ; il faut qu’à l’ordre commun que nous subissons nous substituions un ordre conforme à nous, c’est-à-dire à la raison (voir la préface de la cinquième Partie) . Partie V Préface. — Spinoza va traiter de la puissance de l’âme ou de la raison” source