“ L’homme libre, et qui a un sentiment délicat des convenances, sera donc à lui-même son propre législateur en ce genre. Tel est le juste milieu dans lequel il devra se tenir, soit qu’on lui donne le nom de facétieux, ou qu’on l’appelle homme d’une agréable humeur. ”
Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation
Auteur | Aristote |
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Œuvre | Éthique à Nicomaque |
Thème | humeur convenance |
Date | IVe siècle av. J.-C. |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Jean-François Thurot |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T... |
Contexte
“Il ne faut donc pas se permettre de tout dire : car toute raillerie a quelque chose qui tient de l’outrage ; or, il y a des paroles outrageantes, que les législateurs eux-mêmes ont cru devoir interdire, et peut-être cette interdiction devrait -elle s’étendre à certaines railleries. L’homme libre, et qui a un sentiment délicat des convenances, sera donc à lui-même son propre législateur en ce genre. Tel est le juste milieu dans lequel il devra se tenir, soit qu’on lui donne le nom de facétieux, ou qu’on l’appelle homme d’une agréable humeur. Quant au bouffon, il ne sait pas résister au plaisir de la raillerie, et ne s’épargnera pas plus lui-même qu’il ne ménagera les autres, pourvu qu’il fasse rire, fût-ce en disant des choses que n’oserait jamais dire un homme délicat et bien élevé, et quelquefois des choses que celui-ci n’entendrait pas sans dégoût.”
source