Le tyran, au contraire, n’envisage jamais que son propre avantage. Et dès lors, il est évident que la tyrannie est le pire de tous les gouvernements, puisque c’est le contraire du plus parfait.
 Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

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Auteur Aristote
Œuvre Éthique à Nicomaque
Thème tyrannie gouvernement
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-François Thurot
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T...

Contexte

“or, un tel être n’a besoin de rien de plus, et, par conséquent, il ne saurait être fort occupé de ce qui lui est utile ; mais il ne s’intéressera qu’au bien de ceux sur qui il a autorité. Celui qui ne sera pas tel, ne peut devoir son autorité qu’à la faveur du sort, à l’effet du hasard [313].
Le tyran, au contraire, n’envisage jamais que son propre avantage. Et dès lors, il est évident que la tyrannie est le pire de tous les gouvernements, puisque c’est le contraire du plus parfait. Mais les états passent ordinairement de l’une de ces formes à l’autre ; car la tyrannie est la corruption ou la dégénération de la monarchie, et un mauvais roi devient tyran.
Les états sont aussi sujets à passer de l’aristocratie à l’oligarchie, par l’effet des vices ou de la perversité de ceux qui ont le pouvoir, et qui, disposant de la fortune publique, sans aucun égard au mérite, s’emparent de tous les biens, ou au moins de la plus considérable partie, et ne donnent les magistratures qu’aux mêmes personnes ;” source