D’ailleurs, aimer son ami, c’est aimer ce qui nous est bon ; car l’homme vertueux, quand il est devenu ami, est un bien véritable pour celui qu’il aime. Chacun d’eux aime donc ce qui est un bien pour lui-même, et rend la pareille à son ami, en bienveillance et en agrément.
 Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

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Auteur Aristote
Œuvre Éthique à Nicomaque
Thème bienveillance
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-François Thurot
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T...

Contexte

“au lieu que la réciprocité d’attachement suppose un choix, une préférence, et la préférence réfléchie vient de l’habitude. Et ce n’est pas par l’effet d’une affection momentanée qu’on peut vouloir du bien à ses amis pour eux-mêmes, mais par habitude. D’ailleurs, aimer son ami, c’est aimer ce qui nous est bon ; car l’homme vertueux, quand il est devenu ami, est un bien véritable pour celui qu’il aime. Chacun d’eux aime donc ce qui est un bien pour lui-même, et rend la pareille à son ami, en bienveillance et en agrément. Car l’amitié s’appelle aussi égalité [299] ; mais c’est surtout dans celle des hommes vertueux que cela peut se rencontrer.
VI. L’amitié est d’autant plus rare chez les personnes d’un caractère dur et austère, et chez les vieillards, qu’ils sont d’une humeur plus difficile, et moins disposés à goûter le charme d’un commerce réciproque ;” source