Le vrai courage, quoiqu’il rende intrépide, n’empêche pas qu’on ne redoute de tels dangers, parce qu’on n’est qu’un homme, mais on les affrontera comme on le doit, et comme la raison le veut, par un sentiment d’honneur ; car telle est la fin de la vertu.
 Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

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Auteur Aristote
Œuvre Éthique à Nicomaque
Thème courage danger
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-François Thurot
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T...

Contexte

“nous ne parlons donc ici que de ce qui est au-dessus de la force humaine, et que redoute nécessairement toute personne qui n’a pas perdu le sens. Quant aux périls qui sont proportionnés à l’homme, ils diffèrent en importance, en plus et en moins ; et il en est de même des motifs de confiance ou d’audace. Le vrai courage, quoiqu’il rende intrépide, n’empêche pas qu’on ne redoute de tels dangers, parce qu’on n’est qu’un homme, mais on les affrontera comme on le doit, et comme la raison le veut, par un sentiment d’honneur ; car telle est la fin de la vertu. On peut cependant être plus ou moins susceptible de les craindre, et même redouter comme graves des périls qui ne le sont pas. On pèche, en ce genre, en craignant ce qu’on ne doit pas craindre, ou en le craignant autrement qu’on ne doit, ou lorsqu’il ne le faut pas, ou de quelque autre manière également repréhensible ;” source