Au reste, la brutalité est un moindre mal que le vice ou la méchanceté, quoiqu’elle semble plus effrayante ; car elle n’est pas, comme dans l’homme, la dépravation de ce qu’il y a de plus excellent, elle en est l’absence.
 Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

ajouter
Auteur Aristote
Œuvre Éthique à Nicomaque
Thème brutalité dépravation
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-François Thurot
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T...

Contexte

“Voilà pourquoi nous ne disons point, en parlant des animaux, qu’ils sont tempérants ou intempérants, si ce n’est par métaphore, ou pour marquer quelque différence notable entre une espèce d’animaux et une autre, sous le rapport de l’incontinence, de la lasciveté, ou de la voracité : car il n’y a en eux ni délibération, ni raisonnement, mais quelquefois aberration de l’instinct naturel, comme chez les hommes en démence. Au reste, la brutalité est un moindre mal que le vice ou la méchanceté, quoiqu’elle semble plus effrayante ; car elle n’est pas, comme dans l’homme, la dépravation de ce qu’il y a de plus excellent, elle en est l’absence. C’est donc comme si, en comparant l’être animé à l’être inanimé, on demandait qui des deux est plus méchant ou plus vicieux : car sans doute les mauvaises qualités sont moins nuisibles dans ce qui n’a pas en soi un principe qui le dirige ;” source