Personne, en effet, n’est plus inébranlable dans les périls que l’homme de courage. La mort est assurément ce qu’il y a de plus terrible, puisqu’elle est la fin de tout, et qu’il n’y a plus rien qui puisse paraître bon ou mauvais à celui qui a perdu la vie ; cependant il semble que l’homme courageux ne soit pas celui qui brave tous les genres de mort
 Aristote, Éthique à Nicomaque (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

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Auteur Aristote
Œuvre Éthique à Nicomaque
Thème courage mort
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jean-François Thurot
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Morale_d%E2%80%99Aristote/Traduction_T...

Contexte

“pas plus que ce ne sera un homme courageux, s’il montre une impassible fermeté en se voyant sur le point d’être battu de verges. Quels sont donc les dangers à l’égard desquels on peut être appelé véritablement courageux ? Sont-ce les plus grands ? Personne, en effet, n’est plus inébranlable dans les périls que l’homme de courage. La mort est assurément ce qu’il y a de plus terrible, puisqu’elle est la fin de tout, et qu’il n’y a plus rien qui puisse paraître bon ou mauvais à celui qui a perdu la vie ; cependant il semble que l’homme courageux ne soit pas celui qui brave tous les genres de mort : par exemple, dans un naufrage ou dans une maladie. Dans quelles occasions doit-il donc braver la mort ? est-ce dans les plus éclatantes, comme celles qui se rencontrent à la guerre ? C’est là, en effet, que sont les plus grands périls, et les plus glorieux.” source