“ il faut assez de force aux femmes pour faire tout ce qu’elles font avec grâce ; il faut assez d’adresse aux hommes pour faire tout ce qu’ils font avec facilité. Par l’extrême mollesse des femmes commence celle des hommes. Les femmes ne doivent pas être robustes comme eux mais pour eux, pour que les hommes qui naîtront d’elles le soient aussi. ”
Jean-Jacques Rousseau, Émile, ou De l’éducation (1762). copier la citation
Auteur | Jean-Jacques Rousseau |
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Œuvre | Émile, ou De l’éducation |
Thème | mollesse force |
Date | 1762 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89mile,_ou_De_l%E2%80%99%C3%A9ducatio... |
Contexte
“cet ordre est commun aux deux sexes, mais l’objet de cette culture est différent ; dans l’un cet objet est le développement des forces, dans l’autre il est celui des agréments : non que ces qualités doivent être exclusives dans chaque sexe, l’ordre seulement est renversé ; il faut assez de force aux femmes pour faire tout ce qu’elles font avec grâce ; il faut assez d’adresse aux hommes pour faire tout ce qu’ils font avec facilité.
Par l’extrême mollesse des femmes commence celle des hommes. Les femmes ne doivent pas être robustes comme eux mais pour eux, pour que les hommes qui naîtront d’elles le soient aussi. En ceci, les couvents, où les pensionnaires ont une nourriture grossière, mais ; beaucoup d’ébats, de courses, de jeux en plein air et dans des jardins, sont à préférer à la maison paternelle, où une fille, délicatement nourrie, toujours flattée ou tancée, toujours assise sous les yeux de sa mère dans une chambre bien close, dose se lever, ni marcher, ni parler, ni souffler, & n’a pas un moment de liberté pour jouer, sauter, courir, crier, se livrer à la pétulance naturelle à son âge :”
source