“ Je lui ai donné mon cœur, il l'a pris, l'a broyé et me l'a rejeté mort. C'est avec le cœur qu'on sent, Hélène ; puisqu'il a détruit le mien, je n'ai plus le pouvoir de rien ressentir pour lui. ”
Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent (1847). copier la citation
Auteur | Emily Brontë |
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Œuvre | Les Hauts de Hurlevent |
Thème | cœur chagrin sentiments |
Date | 1847 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Frédéric Delebecque |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Hauts_de_Hurlevent_(trad._Delebecque) |
Contexte
“s'il pouvait être effacé de la création et de mon souvenir !
— Chut ! Chut ! c'est un être humain. Soyez plus charitable : il y a des hommes encore pires que lui.
— Ce n'est pas un être humain et il n'a aucun droit à ma charité. Je lui ai donné mon cœur, il l'a pris, l'a broyé et me l'a rejeté mort. C'est avec le cœur qu'on sent, Hélène ; puisqu'il a détruit le mien, je n'ai plus le pouvoir de rien ressentir pour lui. Et je ne le voudrais pas, quand il gémirait jusqu'à son dernier jour et verserait des larmes de sang sur Catherine ! Non ! Non ! je ne le voudrais pas !
Ici, Isabelle se mit à pleurer. Mais, refoulant aussitôt ses larmes, elle poursuivit :” source
— Chut ! Chut ! c'est un être humain. Soyez plus charitable : il y a des hommes encore pires que lui.
— Ce n'est pas un être humain et il n'a aucun droit à ma charité. Je lui ai donné mon cœur, il l'a pris, l'a broyé et me l'a rejeté mort. C'est avec le cœur qu'on sent, Hélène ; puisqu'il a détruit le mien, je n'ai plus le pouvoir de rien ressentir pour lui. Et je ne le voudrais pas, quand il gémirait jusqu'à son dernier jour et verserait des larmes de sang sur Catherine ! Non ! Non ! je ne le voudrais pas !
Ici, Isabelle se mit à pleurer. Mais, refoulant aussitôt ses larmes, elle poursuivit :” source