Il aimait à voir tout reposer dans une extase de paix ; j'aimais à voir tout étinceler et danser dans un glorieux jubilé. Je prétendais que son paradis ne serait qu'à moitié vivant ; il disait que le mien serait ivre. Je prétendais que je m'endormirais dans le sien ; il disait qu'il ne pourrait pas respirer dans le mien.
 Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent (1847). copier la citation

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Auteur Emily Brontë
Œuvre Les Hauts de Hurlevent
Thème opposition différence paix
Date 1847
Langue Français
Référence
Note Traduit par Frédéric Delebecque
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Hauts_de_Hurlevent_(trad._Delebecque)

Contexte

“La mienne était de me balancer dans un arbre au vert feuillage bruissant, quand souffle un vent d'ouest et que de beaux nuages blancs glissent rapidement dans le ciel ; quand non seulement les alouettes, mais les grives, les merles, les linottes, les coucous prodiguent de tous côtés leur musique ; quand on aperçoit la lande au loin, coupée par de frais vallons noyés dans l'ombre ; et, tout près, de grands tertres couverts d'herbe haute ondulant en vagues sous la brise ; des bois et de l'eau tumultueuse, le monde entier en mouvement et frémissant de joie. Il aimait à voir tout reposer dans une extase de paix ; j'aimais à voir tout étinceler et danser dans un glorieux jubilé. Je prétendais que son paradis ne serait qu'à moitié vivant ; il disait que le mien serait ivre. Je prétendais que je m'endormirais dans le sien ; il disait qu'il ne pourrait pas respirer dans le mien. La discussion commençait à le rendre très hargneux. Enfin nous convînmes que nous ferions les deux expériences dès que le temps serait propice ; puis nous nous embrassâmes et redevînmes amis.
source
Citation originale

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