“ je l'ai possédée, cette amie ; j'ai senti ce cœur, cette grande âme, en présence de laquelle je croyais être plus que je n'étais, parce que j'étais tout ce que je pouvais être. ”
Johann Wolfgang von Goethe, Les Souffrances du jeune Werther (1774). copier la citation
Auteur | Johann Wolfgang von Goethe |
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Œuvre | Les Souffrances du jeune Werther |
Thème | cœur âme |
Date | 1774 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Pierre Leroux |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Werther |
Contexte
“— Et cependant n'être pas compris, c'est le sort de certains hommes.
Ah ! pourquoi l'amie de ma jeunesse n'est-elle plus, et pourquoi l'ai-je connue ! Je me dirais : Tu es un fou ; tu cherches ce qui ne se trouve point ici-bas… Mais je l'ai possédée, cette amie ; j'ai senti ce cœur, cette grande âme, en présence de laquelle je croyais être plus que je n'étais, parce que j'étais tout ce que je pouvais être. grand Dieu ! une seule faculté de mon âme restait-elle alors inactive ? Ne pouvais-je pas devant elle développer en entier cette puissance admirable avec laquelle mon cœur embrasse la nature ? Notre commerce était un échange continuel des mouvements les plus profonds du cœur, des traits les plus vifs de l'esprit.” source
Ah ! pourquoi l'amie de ma jeunesse n'est-elle plus, et pourquoi l'ai-je connue ! Je me dirais : Tu es un fou ; tu cherches ce qui ne se trouve point ici-bas… Mais je l'ai possédée, cette amie ; j'ai senti ce cœur, cette grande âme, en présence de laquelle je croyais être plus que je n'étais, parce que j'étais tout ce que je pouvais être. grand Dieu ! une seule faculté de mon âme restait-elle alors inactive ? Ne pouvais-je pas devant elle développer en entier cette puissance admirable avec laquelle mon cœur embrasse la nature ? Notre commerce était un échange continuel des mouvements les plus profonds du cœur, des traits les plus vifs de l'esprit.” source