Citation de Marcel Proust sur soi tirée de Du côté de chez Swann - nous ne connaissons jamais que les passions des autres, et . . . ce que nous arrivons à savoir des nôtres, ce n'est que d'eux que nous avons pu l'apprendre.
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nous ne connaissons jamais que les passions des autres, et . . . ce que nous arrivons à savoir des nôtres, ce n'est que d'eux que nous avons pu l'apprendre.
 Marcel Proust, Du côté de chez Swann (1913). copier la citation

Contexte

“Et comme ce Legrandin enfant terrible, ce Legrandin maître chanteur, s'il n'avait pas le joli langage de l'autre, avait le verbe infiniment plus prompt, composé de ce qu'on appelle «réflexes», quand Legrandin le causeur voulait lui imposer silence, l'autre avait déjà parlé et notre ami avait beau se désoler de la mauvaise impression que les révélations de son alter ego avaient dû produire, il ne pouvait qu'entreprendre de la pallier.
Et certes cela ne veut pas dire que M. Legrandin ne fût pas sincère quand il tonnait contre les snobs. Il ne pouvait pas savoir, au moins par lui-même, qu'il le fût, puisque nous ne connaissons jamais que les passions des autres, et que ce que nous arrivons à savoir des nôtres, ce n'est que d'eux que nous avons pu l'apprendre. Sur nous, elles n'agissent que d'une façon seconde, par l'imagination qui substitue aux premiers mobiles des mobiles de relais qui sont plus décents. Jamais le snobisme de Legrandin ne lui conseillait d'aller voir souvent une duchesse.” source

Explications et analyses

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