Sa maladie et tous les soins qu'on lui donnait, tout cela lui semblait sot et ridicule ; que signifiaient ces traitements ? N'était-ce pas aussi puéril que de vouloir rajuster les morceaux d'un vase brisé ! Son cœur était brisé et ils voulaient la guérir avec des pilules et des cachets !
 Léon Tolstoï, Anna Karénine (1877). copier la citation

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Auteur Léon Tolstoï
Œuvre Anna Karénine
Thème cœur chagrin réconfort
Date 1877
Langue Français
Référence
Note Traduit par J.-Wladimir Bienstock
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Anna_Kar%C3%A9nine_(trad._Bienstock)

Contexte

“La jeune fille amaigrie, toute rouge encore, les yeux empreints de cet éclat particulier que provoque la honte, se tenait debout au milieu de la chambre. Quand le docteur entra, elle rougit encore davantage, et ses yeux s'emplirent de larmes.
Sa maladie et tous les soins qu'on lui donnait, tout cela lui semblait sot et ridicule ; que signifiaient ces traitements ? N'était-ce pas aussi puéril que de vouloir rajuster les morceaux d'un vase brisé ! Son cœur était brisé et ils voulaient la guérir avec des pilules et des cachets ! Mais elle ne pouvait attrister sa mère, d'autant plus que celle-ci se sentait coupable.
— Veuillez vous asseoir, princesse, dit le célèbre médecin.
Avec un sourire il s'assit en face d'elle, lui tâta le pouls et, de nouveau, se mit à lui poser des questions gênantes.” source

Explications et analyses

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