Il fallut à l’homme un foyer, un lieu de chaleur, ou de bien-être, d’abord de chaleur physique, puis la chaleur des affections.
Il est possible d’imaginer un temps où, en l’enfance de la race humaine, quelque mortel entreprenant s’insinua en un trou de rocher pour abri. Tout enfant recommence le monde, jusqu’à un certain point, et se plaît à rester dehors, fût-ce dans l’humidité et le froid.
 Henry David Thoreau, Walden ou la Vie dans les bois (1854). copier la citation

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Auteur Henry David Thoreau
Œuvre Walden ou la Vie dans les bois
Thème foyer enfance
Date 1854
Langue Français
Référence
Note Traduit par Louis Fabulet
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Walden_ou_la_vie_dans_les_bois/Fabulet/Te...

Contexte

“mais malgré le charme qu’il y pouvait trouver en temps calme et chaud, dans le jour, peut-être la saison pluvieuse et l’hiver, sans parler du soleil torride, eussent-ils détruit son espèce en germe s’il ne se fût hâté d’endosser le couvert d’une maison. Adam et Ève, suivant la fable, revêtirent le berceau de feuillage avant autres vêtements. Il fallut à l’homme un foyer, un lieu de chaleur, ou de bien-être, d’abord de chaleur physique, puis la chaleur des affections. Il est possible d’imaginer un temps où, en l’enfance de la race humaine, quelque mortel entreprenant s’insinua en un trou de rocher pour abri. Tout enfant recommence le monde, jusqu’à un certain point, et se plaît à rester dehors, fût-ce dans l’humidité et le froid. Il joue à la maison tout comme au cheval, poussé en cela par un instinct. Qui ne se rappelle l’intérêt avec lequel, étant jeune, il regardait les rochers en surplomb ou les moindres abords de caverne ?” source