“ Un homme, à le voir du dehors, est petit, et, du haut du socle où Dieu m’a porté, je vois les êtres humains s’agiter comme des fourmis. Mais à le considérer en dedans, l’homme est immense : il est grand comme le monde, car il le contient. ”
Anatole France, Thaïs (1890). copier la citation
| Auteur | Anatole France |
|---|---|
| Œuvre | Thaïs |
| Thème | Dieu fourmis |
| Date | 1890 |
| Langue | Français |
| Référence | |
| Note | |
| Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Tha%C3%AFs_(%C3%A9d._1922) |
Contexte
“Ce qu’ayant appris, les abbés Ephrém et Sérapion vinrent s’excuser aux pieds de Paphnuce de leurs premières défiances. Paphnuce leur répondit :
— Sachez, mes frères, que la pénitence que j’endure est à peine égale aux tentations qui me sont envoyées et dont le nombre et la force m’étonnent. Un homme, à le voir du dehors, est petit, et, du haut du socle où Dieu m’a porté, je vois les êtres humains s’agiter comme des fourmis. Mais à le considérer en dedans, l’homme est immense : il est grand comme le monde, car il le contient. Tout ce qui s’étend devant moi, ces monastères, ces hôtelleries, ces barques sur le fleuve, ces villages, et ce que je découvre au loin de champs, de canaux, de sables et de montagnes, tout cela n’est rien au regard de ce qui est en moi.”
source
