“ l’intervalle qui séparerait un homme d’une femme serait franchi par le plus amoureux. S’ils s’attendent, s’ils se fuient, s’ils se poursuivent, s’ils s’évitent, s’ils s’attaquent, s’ils se défendent, c’est que la passion, inégale dans ses progrès, ne s’applique pas en eux de la même force. ”
Denis Diderot, Supplément au Voyage de Bougainville (1796). copier la citation
Auteur | Denis Diderot |
---|---|
Œuvre | Supplément au Voyage de Bougainville |
Thème | progrès passion |
Date | 1796 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Supplément_au_voyage_de_Bougainville |
Contexte
“La nature, indécente si vous voulez, pousse indistinctement un sexe vers l’autre : et dans un état de l’homme brute et sauvage qui se conçoit, mais qui n’existe peut-être nulle part...
A. Pas même à Taïti ?
B. Non... l’intervalle qui séparerait un homme d’une femme serait franchi par le plus amoureux. S’ils s’attendent, s’ils se fuient, s’ils se poursuivent, s’ils s’évitent, s’ils s’attaquent, s’ils se défendent, c’est que la passion, inégale dans ses progrès, ne s’applique pas en eux de la même force. D’où il arrive que la volupté se répand, se consomme et s’éteint d’un côté, lorsqu’elle commence à peine à s’élever de l’autre, et qu’ils en restent tristes tous deux. Voilà l’image fidèle de ce qui se passerait entre deux êtres jeunes, libres et parfaitement innocents.”
source