Contraires à la nature, parce qu’ils supposent qu’un être pensant, sentant et libre, peut être la propriété d’un être semblable à lui.
 Denis Diderot, Supplément au Voyage de Bougainville (1796). copier la citation

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Auteur Denis Diderot
Œuvre Supplément au Voyage de Bougainville
Thème propriété nature
Date 1796
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Supplément_au_voyage_de_Bougainville

Contexte

“faits pour multiplier les crimes, et fâcher à tout moment le vieil ouvrier, qui a tout fait sans mains, sans tête et sans outils ; qui est partout, et qu’on ne voit nulle part ; qui dure aujourd’hui et demain, et qui n’a pas un jour de plus ; qui commande et qui n’est pas obéi ; qui peut empêcher, et qui n’empêche pas. Contraires à la nature, parce qu’ils supposent qu’un être pensant, sentant et libre, peut être la propriété d’un être semblable à lui. Sur quoi ce droit serait-il fondé ? Ne vois-tu pas qu’on a confondu, dans ton pays, la chose qui n’a ni sensibilité, ni pensée, ni désir, ni volonté ; qu’on quitte, qu’on prend, qu’on garde, qu’on échange sans qu’elle souffre et sans qu’elle se plaigne, avec la chose qui ne s’échange point, ne s’acquiert point ;” source