Il semble plus difficile d'amener à la vie ce qui a été mortifié, merveille que la nature ne fait jamais, que de faire vivre ce qui n'a jamais été vivant, car des réalités non vivantes engendrent parfois naturellement des êtres vivants.
 Thomas d'Aquin, Somme théologique (1274). copier la citation

Contexte

“Mais il aura plus de joie des oeuvres faites dans son premier état de charité, que de celles du second, ce qui relève de la récompense accidentelle. ARTICLE 6 : Les oeuvres mortes, c'est-à-dire faites sans la charité, sont-elles vivifiées, elles aussi, par la pénitence ? Objections : 1. Il semble plus difficile d'amener à la vie ce qui a été mortifié, merveille que la nature ne fait jamais, que de faire vivre ce qui n'a jamais été vivant, car des réalités non vivantes engendrent parfois naturellement des êtres vivants. Or la pénitence vivifie des oeuvres mortifiées, comme on l'a dit. Donc à plus forte raison vivifie-t-elle les oeuvres mortes. 2. Supprimer la cause, c'est supprimer l'effet. Or c'est un manque de charité et de grâce qui a été la cause pour laquelle les oeuvres appartenant au genre des oeuvres bonnes, mais faites sans la charité, n'ont pas été des oeuvres vivantes, et cette déficience est enlevée par la pénitence.” source