Or, le bien est de deux façons l'objet de cet appétit sensible où se trouvent les passions, causes du péché : comme chose bonne absolument, ce qui en fait l'objet du concupiscible ; et comme chose difficile, ce qui en fait l'objet de l'irascible, on l'a vu antérieurement.
 Thomas d'Aquin, Somme théologique (1274). copier la citation

Contexte

“Mais dans cet amour de soi est inclus l'appétit désordonné du bien, car on désire toujours du bien à celui qu'on aime. D'où il est évident que l'appétit désordonné du bien est aussi la cause de tous les péchés. Or, le bien est de deux façons l'objet de cet appétit sensible où se trouvent les passions, causes du péché : comme chose bonne absolument, ce qui en fait l'objet du concupiscible ; et comme chose difficile, ce qui en fait l'objet de l'irascible, on l'a vu antérieurement. Or, il y a une double convoitise, on l'a vu précédemment. L'une est naturelle et elle convoite tout ce qui peut physiquement sustenter le corps, soit pour la conservation de l'individu, nourriture, boisson, etc., soit pour la conservation de l'espèce, comme les actes sexuels.” source