Donc, ainsi que la génération d’un homme a pour point de départ ce non-être particulier qu’est le non-homme, de même la création, qui est une émanation de tout l’être, vient de ce non-être qui est le néant.
 Thomas d'Aquin, Somme théologique (1274). copier la citation

Contexte

“par exemple, là où un homme est engendré, il n’y avait pas d’homme auparavant, mais l’homme vient de ce qui n’est pas homme, et le blanc de ce qui n’est pas blanc. Ainsi, lorsque l’on considère l’émanation de tout l’être universel à partir du premier principe, il est impossible qu’un être soit présupposé à cette émanation. Or, “ rien ” signifie “ aucun être ”. Donc, ainsi que la génération d’un homme a pour point de départ ce non-être particulier qu’est le non-homme, de même la création, qui est une émanation de tout l’être, vient de ce non-être qui est le néant. Solutions : 1. S. Augustin emploie le mot “ création” d’une manière équivoque, selon que l’on qualifie de créés les êtres qui passent à une forme supérieure, comme on dit “ créer” un évêque. Mais ce n’est pas en ce sens que nous parlons ici de création, on vient de le dire.” source