Si le mouvement est faible, non seulement l’imagination se trouve libre, mais même le sens commun est particulièrement libéré ; à ce point qu’on juge parfois en dormant que ce qu’on voit est un rêve, comme si l’on discernait entre les réalités et leurs images.
 Thomas d'Aquin, Somme théologique (1274). copier la citation

Contexte

“par exemple chez les fiévreux. Et si le mouvement est encore plus calme, on a des images ordonnées ; cela se produit surtout vers la fin du sommeil, et chez les hommes sobres et doués d’une forte imagination. Si le mouvement est faible, non seulement l’imagination se trouve libre, mais même le sens commun est particulièrement libéré ; à ce point qu’on juge parfois en dormant que ce qu’on voit est un rêve, comme si l’on discernait entre les réalités et leurs images. Cependant, le sens commun reste quelque peu lié ; tout en discernant entre certaines images et les réalités, il se trompe toujours sur quelques-unes de ces images. - Donc, dans la mesure où le sens et l’imagination demeurent libres dans le sommeil, le jugement de l’intelligence a son libre exercice, mais non pas totalement.” source