Aimer faiblement, est-ce aimer ? La parole du bien-aimé la fait tout joie et se coule dans ses veines comme une pourpre plus rouge que n’est le sang ; son regard est une lumière qui la pénètre, elle se fond en Lui ; là où Il est, tout est beau. Il est chaud à l’âme, Il éclaire tout
 Honoré de Balzac, Séraphîta (1834). copier la citation

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Auteur Honoré de Balzac
Œuvre Séraphîta
Thème regard lumière
Date 1834
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/S%C3%A9raph%C3%AEta

Contexte

“Sa famille entière devient un souvenir, elle n’a plus qu’un parent, Lui ! Son âme n’est plus à elle, mais à Lui ! Si elle garde en elle-même quelque chose qui ne soit pas à Lui, elle n’aime pas ; non, elle n’aime pas ! Aimer faiblement, est-ce aimer ? La parole du bien-aimé la fait tout joie et se coule dans ses veines comme une pourpre plus rouge que n’est le sang ; son regard est une lumière qui la pénètre, elle se fond en Lui ; là où Il est, tout est beau. Il est chaud à l’âme, Il éclaire tout ; près de Lui, fait-il jamais froid ou nuit ? Il n’est jamais absent, il est toujours en nous, nous pensons en Lui, à Lui, pour Lui. Voilà, Minna, comment je l’aime. — Qui ? dit Minna saisie par une jalousie dévorante.” source