La vertu du citoyen se rapporte donc exclusivement à l’État. Mais comme l’État revêt bien des formes diverses, il est clair que la vertu du citoyen dans sa perfection ne peut être une ; la vertu qui fait l’homme de bien, au contraire, est une et absolue.
 Aristote, Politique (IVe siècle av. J.-C.). copier la citation

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Auteur Aristote
Œuvre Politique
Thème perfection vertu
Date IVe siècle av. J.-C.
Langue Français
Référence
Note Traduit par Jules Barthélemy-Saint-Hilaire
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/La_Politique/Traduction_Barth%C3%A9lemy-S...

Contexte

“A bord du navire, quoique chacun ait un emploi différent, que l’un soit rameur, l’autre pilote, celui-ci second, celui-là chargé de telle autre fonction, il est clair que, malgré les appellations et les fonctions qui constituent à proprement parler une vertu spéciale pour chacun d’eux, tous concourent néanmoins à un but commun, c’est-à-dire au salut de l’équipage, que tous assurent pour leur part, et que chacun d’entre eux recherche également.
§ 2. Les membres de la cité ressemblent exactement aux matelots : malgré la différence de leurs emplois, le salut de l’association est leur œuvre commune ; et l’association ici, c’est l’État. La vertu du citoyen se rapporte donc exclusivement à l’État. Mais comme l’État revêt bien des formes diverses, il est clair que la vertu du citoyen dans sa perfection ne peut être une ; la vertu qui fait l’homme de bien, au contraire, est une et absolue. De là, cette conclusion évidente, que la vertu du citoyen peut être une tout autre vertu que celle de l’homme privé.
§ 3. On peut encore traiter cette question d’un point de vue différent, qui tient à la recherche de la république parfaite.” source