Que l’âme parfois emploie le corps à examiner quelque question par l’entremise de la vue, ou de l’ouïe, ou d’un autre sens ; car c’est le corps qui est l’instrument, quand c’est par l’entremise d’un sens que se fait l’examen. Alors, n’est-ce pas ? l’âme, disions-nous, est traînée par le corps dans la direction de ce qui jamais ne garde son identité
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Auteur Platon
Œuvre Phédon
Thème identité corps
Date
Langue Français
Référence
Note Traduit par Léon Robin
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Ph%C3%A9don_(trad._Robin)

Contexte

“— Donc il y a, pour l’âme, avec l’espèce invisible plus de ressemblance [45] que pour le corps, mais plus, pour ce dernier, avec l’espèce visible ? — De toute nécessité, Socrate. — c Ne disions-nous pas encore ceci, il y a un peu de temps [46] ? Que l’âme parfois emploie le corps à examiner quelque question par l’entremise de la vue, ou de l’ouïe, ou d’un autre sens ; car c’est le corps qui est l’instrument, quand c’est par l’entremise d’un sens que se fait l’examen. Alors, n’est-ce pas ? l’âme, disions-nous, est traînée par le corps dans la direction de ce qui jamais ne garde son identité ; elle est elle-même errante, troublée, la tête lui tourne comme si elle était ivre : c’est qu’elle est en contact avec des choses de cette sorte. — Hé ! absolument. — Quand par contre, sache-le, elle est en elle-même et par d elle-même dans cet examen, c’est là-bas qu’elle s’élance, dans la direction de ce qui est pur, qui possède toujours l’existence, qui ne meurt point, qui se comporte toujours de même façon ;” source