L’étendue visible du monde nous surpasse visiblement. Mais comme c’est nous qui surpassons les petites choses, nous nous croyons plus capables de les posséder. Et cependant il ne faut pas moins de capacité pour aller jusqu’au néant que jusqu’au tout. Il la faut infinie dans l’un et dans l’autre
 Blaise Pascal, Pensées (1670). copier la citation

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Auteur Blaise Pascal
Œuvre Pensées
Thème néant infini
Date 1670
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Pensées/Édition_de_Port-Royal/Texte_ent...

Contexte

“et on ne saurait faire ce choix, si on ne l’a déjà formé, et point gâté. Ainsi cela fait un cercle, d’où bien heureux sont ceux qui sortent. [§] On se croit naturellement bien plus capable d’arriver au centre des choses que d’embrasser leur circonférence. L’étendue visible du monde nous surpasse visiblement. Mais comme c’est nous qui surpassons les petites choses, nous nous croyons plus capables de les posséder. Et cependant il ne faut pas moins de capacité pour aller jusqu’au néant que jusqu’au tout. Il la faut infinie dans l’un et dans l’autre : et il me semble que qui aurait compris les derniers principes des choses, pourrait aussi arriver jusqu’à connaître l’infini. L’un dépend de l’autre, et l’un conduit à l’autre. Les extrémités se touchent, et se réunissent à force de s’être éloignées, et se retrouvent en Dieu, et en Dieu seulement.” source