Pourvu qu’on sache la passion dominante de quelqu’un, on est assuré de lui plaire : et néanmoins chacun a ses fantaisies contraires à son propre bien, dans l’idée même qu’il a du bien : et c’est une bizarrerie qui déconcerte ceux qui veulent gagner leur affection.
 Blaise Pascal, Pensées (1670). copier la citation

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Auteur Blaise Pascal
Œuvre Pensées
Thème passion affection
Date 1670
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Pensées/Édition_de_Port-Royal/Texte_ent...

Contexte

“C’est une plaisante chose à considérer de ce qu’il y a des gens dans le monde qui ayant renoncé à toutes les lois de Dieu et de la nature s’en sont faites eux-mêmes auxquelles ils obéissent exactement, comme par exemple les voleurs, etc.
[§] Ces grands efforts d’esprit où l’âme touche quelquefois, sont choses où elle ne se tient pas. Elle y saute seulement, mais pour retomber aussitôt.
[§] Pourvu qu’on sache la passion dominante de quelqu’un, on est assuré de lui plaire : et néanmoins chacun a ses fantaisies contraires à son propre bien, dans l’idée même qu’il a du bien : et c’est une bizarrerie qui déconcerte ceux qui veulent gagner leur affection. [§] Comme on se gâte l’esprit, on se gâte aussi le sentiment. On se forme l’esprit et le sentiment par les conversations. Ainsi les bonnes ou les mauvaises le forment ou le gâtent. Il importe donc de tout de bien savoir choisir, pour se le former et ne le point gâter ;” source