On ne devient point cruel parce qu’on est bourreau ; mais on se fait bourreau, parce qu’on est cruel.
 Denis Diderot, Paradoxe sur le comédien (1830). copier la citation

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Auteur Denis Diderot
Œuvre Paradoxe sur le comédien
Thème
Date 1830
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Paradoxe_sur_le_comédien

Contexte

“On a dit que les comédiens n’avaient aucun caractère, parce qu’en les jouant tous ils perdaient celui que la nature leur avait donné, qu’ils devenaient faux, comme le médecin, le chirurgien et le boucher deviennent durs. Je crois qu’on a pris la cause pour L’effet, et qu’ils ne sont propres à les jouer tous que parce qu’ils n’en ont point. LE SECOND On ne devient point cruel parce qu’on est bourreau ; mais on se fait bourreau, parce qu’on est cruel. LE PREMIER J’ai beau examiner ces hommes-là. Je n’y vois rien qui les distingue du reste des citoyens, si ce n’est une vanité qu’on pourrait appeler insolence, une jalousie qui remplit de troubles et de haines leur comité.” source