“ L’Allemand est à son aise parmi les voies furtives qui mènent au chaos, et, comme toute chose aime son symbole, l’Allemand aime les nuages et tout ce qui est indistinct, naissant, crépusculaire, humide et voilé ; l’incertain, l’embryonnaire, ce qui est en voie de transformation, de croissance, lui donne l’impression de la « profondeur ». ”
Friedrich Nietzsche, Par-delà le bien et le mal (1886). copier la citation
Auteur | Friedrich Nietzsche |
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Œuvre | Par-delà le bien et le mal |
Thème | croissance chaos |
Date | 1886 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Henri Albert |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Par_del%C3%A0_le_bien_et_le_mal |
Contexte
“— Les Allemands ont ceci de particulier qu’on a rarement tout à fait tort lorsqu’on porte un jugement sur eux. L’âme allemande a des galeries et des couloirs, des cavernes, des cachettes, des réduits ; son désordre a beaucoup du charme de ce qui est mystérieux. L’Allemand est à son aise parmi les voies furtives qui mènent au chaos, et, comme toute chose aime son symbole, l’Allemand aime les nuages et tout ce qui est indistinct, naissant, crépusculaire, humide et voilé ; l’incertain, l’embryonnaire, ce qui est en voie de transformation, de croissance, lui donne l’impression de la « profondeur ». L’Allemand lui-même n’est pas, il devient, il « se développe ». C’est pourquoi le « développement » est la trouvaille propre de l’Allemand, celle qu’il jeta dans le vaste empire des formules philosophiques :”
source