“ Comparé à un génie, c’est-à-dire à un être qui engendre ou enfante, les deux termes pris dans leur sens le plus étendu, le savant, l’homme de science de la moyenne, a toujours quelque chose de la vieille fille, car, comme elle, il n’entend rien à ces deux fonctions les plus importantes de l’homme : engendrer et enfanter. ”
Friedrich Nietzsche, Par-delà le bien et le mal (1886). copier la citation
Auteur | Friedrich Nietzsche |
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Œuvre | Par-delà le bien et le mal |
Thème | science génie |
Date | 1886 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | Traduit par Henri Albert |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Par_del%C3%A0_le_bien_et_le_mal |
Contexte
“— le vrai philosophe vit d’une façon « non-philosophique », « non-sage », et, avant tout, déraisonnable. Il sent le poids et le devoir de mille tentatives et tentations de la vie. Il se risque constamment, il joue gros jeu...
206. Comparé à un génie, c’est-à-dire à un être qui engendre ou enfante, les deux termes pris dans leur sens le plus étendu, le savant, l’homme de science de la moyenne, a toujours quelque chose de la vieille fille, car, comme elle, il n’entend rien à ces deux fonctions les plus importantes de l’homme : engendrer et enfanter. Et vraiment on leur accorde à tous deux, savant et vieille fille, la respectabilité en guise de dédommagement — on souligne, en ces cas, la respectabilité — et, forcé à cette concession, on y mêle une égale dose d’ennui.”
source