Un métayer prend bien rarement du tabac ; beaucoup de mendiants ne peuvent s’en passer et en demandent avec plus d’avidité que du pain. Ainsi le mendiant n’est pas plus à plaindre que le travailleur ; mais il est corrompu et débauché quand il n’est pas méchant et féroce, ce qui, du reste, est assez rare.
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Auteur George Sand
Œuvre Mauprat
Thème tabac pain
Date 1837
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Mauprat/Texte_entier

Contexte

“Il y revient toutes les semaines passer deux ou trois jours à ne rien faire et à compter les pièces de deux sous qu’il a reçues. Cette pauvre monnaie lui sert souvent à satisfaire les besoins superflus que l’oisiveté engendre. Un métayer prend bien rarement du tabac ; beaucoup de mendiants ne peuvent s’en passer et en demandent avec plus d’avidité que du pain. Ainsi le mendiant n’est pas plus à plaindre que le travailleur ; mais il est corrompu et débauché quand il n’est pas méchant et féroce, ce qui, du reste, est assez rare. « — Voici donc ce qu’il faudrait faire, disais-je à Edmée, et l’abbé m’a dit que cela était l’avis de vos philosophes. Il faudrait que les personnes qui font comme vous beaucoup de charités particulières les fissent sans consulter la fantaisie de celui qui demande, mais bien après avoir reconnu ses véritables besoins.” source