L’amour conjugal, comme je le conçois, revêt alors une femme d’espérance, la rend souveraine, et lui donne une force inépuisable, une chaleur de vie qui fait tout fleurir autour d’elle. Plus elle est maîtresse d’elle-même, plus sûre elle est de rendre l’amour et le bonheur viables.
 Honoré de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées (1841). copier la citation

Contexte

“Une femme doit alors avoir les charmes d’une maîtresse et les qualités d’une épouse. Mettre de l’incertitude dans les plaisirs, n’est-ce pas prolonger l’illusion et perpétuer les jouissances d’amour-propre auxquelles tiennent tant et avec tant de raison toutes les créatures ? L’amour conjugal, comme je le conçois, revêt alors une femme d’espérance, la rend souveraine, et lui donne une force inépuisable, une chaleur de vie qui fait tout fleurir autour d’elle. Plus elle est maîtresse d’elle-même, plus sûre elle est de rendre l’amour et le bonheur viables. Mais j’ai surtout exigé que le plus profond mystère voilât nos arrangements intérieurs. L’homme subjugué par sa femme est justement couvert de ridicule. L’influence d’une femme doit être entièrement secrète :” source