“ Dieu fait des miracles en faveur des hommes, mais il leur en abandonne la conduite, sans quoi ce serait lui qui gouvernerait en personne : or, les hommes font avorter les fruits de ces miracles. ”
François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe (1850). copier la citation
Auteur | François-René de Chateaubriand |
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Œuvre | Mémoires d'outre-tombe |
Thème | Dieu miracles |
Date | 1850 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/M%C3%A9moires_d%E2%80%99outre-tombe |
Contexte
“Ma calèche était entourée, sous la porte, des gens de l’hôtel, parmi lesquels se pressait une jolie servante saxonne qui courait à un piano toutes les fois qu’elle attrapait un moment entre deux coups de sonnette : priez Léonarde du Limousin, ou Fanchon de la Picardie, de vous jouer ou de vous chanter sur le piano Tanti palpiti ou la Prière de Moïse!
Prague et route, 29 et 30 mai 1833. J’étais entré à Prague avec de grandes appréhensions. Je m’étais dit : Pour nous perdre, il suffit souvent à Dieu de nous remettre entre les mains nos destinées ; Dieu fait des miracles en faveur des hommes, mais il leur en abandonne la conduite, sans quoi ce serait lui qui gouvernerait en personne : or, les hommes font avorter les fruits de ces miracles. Le crime n’est pas toujours puni dans ce monde ; les fautes le sont toujours. Le crime est de la nature infinie et générale de l’homme ; le ciel seul en connaît le fond et s’en réserve quelquefois le châtiment.” source
Prague et route, 29 et 30 mai 1833. J’étais entré à Prague avec de grandes appréhensions. Je m’étais dit : Pour nous perdre, il suffit souvent à Dieu de nous remettre entre les mains nos destinées ; Dieu fait des miracles en faveur des hommes, mais il leur en abandonne la conduite, sans quoi ce serait lui qui gouvernerait en personne : or, les hommes font avorter les fruits de ces miracles. Le crime n’est pas toujours puni dans ce monde ; les fautes le sont toujours. Le crime est de la nature infinie et générale de l’homme ; le ciel seul en connaît le fond et s’en réserve quelquefois le châtiment.” source