Il n’y a de véritablement malheureux en quittant la terre que l’incrédule : pour l’homme sans foi, l’existence a cela d’affreux qu’elle fait sentir le néant ; si l’on n’était point né, on n’éprouverait pas l’horreur de ne plus être : la vie de l’athée est un effrayant éclair qui ne sert qu’à découvrir un abîme.
 François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe (1850). copier la citation

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Auteur François-René de Chateaubriand
Œuvre Mémoires d'outre-tombe
Thème néant foi
Date 1850
Langue Français
Référence
Note
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/M%C3%A9moires_d%E2%80%99outre-tombe

Contexte

“Je fus cependant témoin de ses pauvres larmes lorsqu’il expira ; il ne put me dérober son affliction ; il était trop tard : ses cheveux blancs ne descendaient pas assez bas pour cacher et essuyer ses pleurs. Il n’y a de véritablement malheureux en quittant la terre que l’incrédule : pour l’homme sans foi, l’existence a cela d’affreux qu’elle fait sentir le néant ; si l’on n’était point né, on n’éprouverait pas l’horreur de ne plus être : la vie de l’athée est un effrayant éclair qui ne sert qu’à découvrir un abîme. Dieu de grandeur et de miséricorde ! vous ne nous avez point jetés sur la terre pour des chagrins peu dignes et pour un misérable bonheur ! Notre désenchantement inévitable nous avertit que nos destinées sont plus sublimes.” source