“ La Mort a dans son bissac des tours d’un écolier narquois ; elle coupe avec des ciseaux la corde du chien qui conduit un aveugle, et l’aveugle est à deux pas d’une fosse ouverte ; ailleurs, la Mort, en petit manteau, aborde une de ses victimes avec les gestes d’un Pasquin. ”
François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe (1850). copier la citation
Auteur | François-René de Chateaubriand |
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Œuvre | Mémoires d'outre-tombe |
Thème | mort chien |
Date | 1850 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/M%C3%A9moires_d%E2%80%99outre-tombe |
Contexte
“des brins de cheveux blonds, bruns, gris, voltigent sur le cou du squelette et le rendent plus effroyable en le rendant presque vivant. Dans un des cartouches, la Mort a quasi de la chair, elle est quasi jeune comme un jeune homme, et elle emmène une jeune fille qui se regarde dans un miroir. La Mort a dans son bissac des tours d’un écolier narquois ; elle coupe avec des ciseaux la corde du chien qui conduit un aveugle, et l’aveugle est à deux pas d’une fosse ouverte ; ailleurs, la Mort, en petit manteau, aborde une de ses victimes avec les gestes d’un Pasquin. Holbein a pu prendre l’idée de cette formidable gaieté dans la nature même : entrez dans un reliquaire, toutes les têtes de mort semblent ricaner, parce qu’elles découvrent les dents ; c’est le rire. De quoi ricanent-”
source