“ Quand il n’y a que le nombre de gens suffisants pour la culture des terres, il faut que le commerce périsse ; et, lorsqu’il n’y a que celui qui est nécessaire pour entretenir le commerce, il faut que la culture des terres manque, c’est-à-dire, il faut que tous les deux tombent en même temps, parce que l’on ne s’attache jamais à l’un, que ce ne soit aux dépens de l’autre. ”
Montesquieu, Lettres persanes (1721). copier la citation
Auteur | Montesquieu |
---|---|
Œuvre | Lettres persanes |
Thème | manque commerce |
Date | 1721 |
Langue | Français |
Référence | |
Note | |
Lien web | https://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_persanes |
Contexte
“secondement, que les terres y sont mieux cultivées ; enfin, que le commerce y fleurit davantage, parce qu’il y a plus de gens qui ont une fortune à faire, et qu’avec plus de besoins on y a plus de ressources pour les remplir. Quand il n’y a que le nombre de gens suffisants pour la culture des terres, il faut que le commerce périsse ; et, lorsqu’il n’y a que celui qui est nécessaire pour entretenir le commerce, il faut que la culture des terres manque, c’est-à-dire, il faut que tous les deux tombent en même temps, parce que l’on ne s’attache jamais à l’un, que ce ne soit aux dépens de l’autre.
Quant aux pays catholiques, non-seulement la culture des terres y est abandonnée, mais même l’industrie y est pernicieuse ; elle ne consiste qu’à apprendre cinq ou six mots d’une langue morte. Dès qu’un homme a cette provision par devers lui, il ne doit plus s’embarrasser de sa fortune :”
source