Les hommes d’un certain rang se tiennent toujours à une froide distance de leurs inférieurs, comme s’ils craignaient de perdre beaucoup en se laissant approcher, et il se trouve des étourdis et des mauvais plaisants qui n’ont l’air de descendre jusqu’au pauvre peuple qu’afin de le blesser encore davantage.
Je sais bien que nous ne sommes pas tous égaux, que nous ne pouvons l’être
 Johann Wolfgang von Goethe, Les Souffrances du jeune Werther (1774). copier la citation

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Auteur Johann Wolfgang von Goethe
Œuvre Les Souffrances du jeune Werther
Thème distance peuple
Date 1774
Langue Français
Référence
Note Traduit par Pierre Leroux
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Werther

Contexte

“Il y a peu de jours encore, quand je m’approchais d’eux, et que d’un ton amical je leur adressais quelque question, ils s’imaginaient que je voulais me moquer d’eux, et me quittaient brusquement. Je ne m’en offensai point ; mais je sentis plus vivement la vérité d’une observation que j’avais déjà faite. Les hommes d’un certain rang se tiennent toujours à une froide distance de leurs inférieurs, comme s’ils craignaient de perdre beaucoup en se laissant approcher, et il se trouve des étourdis et des mauvais plaisants qui n’ont l’air de descendre jusqu’au pauvre peuple qu’afin de le blesser encore davantage. Je sais bien que nous ne sommes pas tous égaux, que nous ne pouvons l’être ; mais je soutiens que celui qui se croit obligé de se tenir éloigné de ce qu’on nomme le peuple, pour s’en faire respecter, ne vaut pas mieux que le poltron qui, de peur de succomber, se cache devant son ennemi.” source