Le plus jeune, encore un adolescent, est pieux et modeste ; mais il a les yeux pleins de ce désespoir où tombent ceux des nôtres qui attribuent tous nos maux au progrès de l’influence occidentale et ne veulent plus rien voir, plus rien aimer que les choses de leur propre pays
 Fedor Dostoïevski, Les Frères Karamazov (1880). copier la citation

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Auteur Fedor Dostoïevski
Œuvre Les Frères Karamazov
Thème influence progrès
Date 1880
Langue Français
Référence
Note Traduit par Ely Halpérine-Kaminsky et Charles Morice
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Frères_Karamazov,_traduction_Halpér...

Contexte

“Voyez maintenant les fils de cet homme. L’un est devant vous sur le banc des accusés ; des autres, l’aîné, d’une intelligence rare, d’une instruction profonde, ne croit plus à rien et nie tout, précisément comme faisait son père. — Le plus jeune, encore un adolescent, est pieux et modeste ; mais il a les yeux pleins de ce désespoir où tombent ceux des nôtres qui attribuent tous nos maux au progrès de l’influence occidentale et ne veulent plus rien voir, plus rien aimer que les choses de leur propre pays : comme des enfants effrayés par les fantômes de leurs rêves se rejettent sur le sein tari de leur mère et voudraient y dormir, toute la nuit durant, s’ils pouvaient à ce prix échapper aux visions qui les épouvantent.” source