de s’emporter avec violence contre ceux sur qui l’on n’a aucun droit, personnes libres, âgées, père, mère, gens sages, ne se prêtant pas au premier désir ; de les frapper, en tâchant de leur faire tout le mal possible, pour avoir refusé une pernicieuse obéissance ?
Ainsi, la faiblesse du corps au premier âge est innocente, l’âme ne l’est pas.
 Saint Augustin, Les Confessions (401). copier la citation

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Auteur Saint Augustin
Œuvre Les Confessions
Thème violence obéissance
Date 401
Langue Français
Référence
Note Traduit par M. Moreau
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Confessions_(Augustin)

Contexte

“Vice réel toutefois que ces premières inclinations, car en croissant nous les déracinons, et rejetons loin de nous, et je n’ai jamais vu homme de sens, pour retrancher le mauvais, jeter le bon. Était-il donc bien, vu l’âge si tendre, de demander en pleurant ce qui ne se pouvait impunément donner ; de s’emporter avec violence contre ceux sur qui l’on n’a aucun droit, personnes libres, âgées, père, mère, gens sages, ne se prêtant pas au premier désir ; de les frapper, en tâchant de leur faire tout le mal possible, pour avoir refusé une pernicieuse obéissance ? Ainsi, la faiblesse du corps au premier âge est innocente, l’âme ne l’est pas. Un enfant que j’ai vu et observé était jaloux. Il ne parlait pas encore, et regardait, pâle et farouche, son frère de lait. Chose connue ; les mères et nourrices prétendent conjurer ce mal par je ne sais quels enchantements.” source