Que nul homme ne cherche désormais à savoir d’avance ce qui arrivera à lui ou à ses enfants ; il peut se tenir bien assuré du mal que sa prévoyance ne peut prévenir ; et le mal futur il ne le sentira pas moins pénible à supporter en appréhension qu’en réalité
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Auteur John Milton
Œuvre Le Paradis perdu
Thème réalité prévoyance
Date 1667
Langue Français
Référence
Note Traduit par François-René de Chateaubriand
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Paradis_perdu

Contexte

“À présent ces peines qui, divisées, sont le fardeau de plusieurs siècles, pèsent à la fois sur moi par ma connaissance antérieure ; elles obtiennent une naissance prématurée afin de me tourmenter avant leur existence, par l’idée de ce qu’elles seront. Que nul homme ne cherche désormais à savoir d’avance ce qui arrivera à lui ou à ses enfants ; il peut se tenir bien assuré du mal que sa prévoyance ne peut prévenir ; et le mal futur il ne le sentira pas moins pénible à supporter en appréhension qu’en réalité ; mais ce soin est à présent inutile, il n’y a plus d’hommes à avertir ! Ce petit nombre échappé sera consumé à la longue par la famine et les angoisses, en errant dans ce désert liquide. J’avais espéré, quand la violence et la guerre eurent cessé sur la terre, que tout alors irait bien, que la paix couronnerait l’espèce humaine d’une longue suite d’heureux jours.” source