la bête cruelle se rase, se relève, change souvent la couche de son guet : comme un ennemi il choisit le terrain d’où s’élançant il puisse saisir plus sûrement les deux jeunes faons chacun dans une de ses griffes.
 John Milton, Le Paradis perdu (1667). copier la citation

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Auteur John Milton
Œuvre Le Paradis perdu
Thème ennemi
Date 1667
Langue Français
Référence
Note Traduit par François-René de Chateaubriand
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Paradis_perdu

Contexte

“il épie, sans être découvert, ce qu’il peut apprendre encore de l’état des deux époux par leurs paroles ou par leurs actions. Il marche autour d’eux, lion à l’œil étincelant ; il les suit comme un tigre, lequel a découvert par hasard deux jolis faons, jouant à la lisière d’une forêt : la bête cruelle se rase, se relève, change souvent la couche de son guet : comme un ennemi il choisit le terrain d’où s’élançant il puisse saisir plus sûrement les deux jeunes faons chacun dans une de ses griffes. Adam, le premier des hommes, adressant ce discours à Ève, la première des femmes, rendit Satan tout oreille, pour entendre couler les paroles d’une langue nouvelle. « Unique compagne qui seule partages avec moi tous ces plaisirs et qui m’es plus chère que tout, il faut que le pouvoir qui nous a faits, et qui a fait pour nous ce vaste monde, soit infiniment bon, et qu’il soit aussi généreux qu’il est bon et aussi libre dans sa bonté qu’il est infini.” source