Je vis et j’entendis, car une si nombreuse milice ne put fuir en silence à travers l’abîme effrayé, avec ruine sur ruine, déroute sur déroute, confusion pire que la confusion : les portes du ciel versèrent par millions ses bandes victorieuses à la poursuite.
 John Milton, Le Paradis perdu (1667). copier la citation

ajouter
Auteur John Milton
Œuvre Le Paradis perdu
Thème confusion silence
Date 1667
Langue Français
Référence
Note Traduit par François-René de Chateaubriand
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Paradis_perdu

Contexte

“Ainsi le vieil anarque, avec une voix chevrotante et un visage décomposé, lui répondit:
« Je te connais, étranger ; tu es ce chef puissant des anges, qui dernièrement fit tête au Roi du ciel et fut renversé. Je vis et j’entendis, car une si nombreuse milice ne put fuir en silence à travers l’abîme effrayé, avec ruine sur ruine, déroute sur déroute, confusion pire que la confusion : les portes du ciel versèrent par millions ses bandes victorieuses à la poursuite. Je suis venu résider ici sur mes frontières : tout mon pouvoir suffit à peine pour sauver le peu qui me reste à défendre et sur lequel empiètent encore vos divisions intestines qui affaiblissent le sceptre de la vieille Nuit.” source