Les hommes pleins d'espérances, et qui, dans leur défaite, les ont vues s'évanouir, gardent le silence, mais ne sont point soumis. Le ressentiment, contenu dans son repos, retient son souffle, jusqu'à l'heure d'expiation. Personne ne doit désespérer; il est venu, il vient, et il viendra,—le jour qui donne le pouvoir de punir, ou de pardonner:—l'une de ces facultés sera lente à s'exercer.
 Lord Byron, Le Pèlerinage de Childe Harold (1812). copier la citation

ajouter
Auteur Lord Byron
Œuvre Le Pèlerinage de Childe Harold
Thème défaite expiation
Date 1812
Langue Français
Référence
Note Traduit par Paulin Paris
Lien web https://www.gutenberg.org/files/27144/27144-h/27144-h.htm

Contexte

“pourquoi donc s'étonner si quelquefois ils se trompèrent de proie? 84. Quelles profondes blessures se sont jamais fermées sans laisser de cicatrices? Ce sont celles du cœur, qui saignent le plus long-tems, et dont les traces sont les plus difficiles à effacer. Les hommes pleins d'espérances, et qui, dans leur défaite, les ont vues s'évanouir, gardent le silence, mais ne sont point soumis. Le ressentiment, contenu dans son repos, retient son souffle, jusqu'à l'heure d'expiation. Personne ne doit désespérer; il est venu, il vient, et il viendra,—le jour qui donne le pouvoir de punir, ou de pardonner:—l'une de ces facultés sera lente à s'exercer. 85. Limpide Léman! le contraste de ta surface tranquille, avec le monde si agité où j'ai passé mes jours, m'avertit de renoncer aux ondes troublées de la terre, pour une source plus pure. Cette voile paisible qui m'entraîne, est comme une aile silencieuse qui m'arrache aux bruits et aux distractions de la vie.” source