Limites du domaine moral. — Nous construisons immédiatement une nouvelle image que nous voyons à l’aide de vieilles expériences que nous avons faites, selon le degré de notre sincérité et de notre esprit de justice.
 Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir (1882). copier la citation

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Auteur Friedrich Nietzsche
Œuvre Le Gai Savoir
Thème sincérité justice
Date 1882
Langue Français
Référence
Note Traduit par Henri Albert
Lien web https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Gai_Savoir/Texte_entier

Contexte

“Et combien nous sommes encore éloignés de voir se joindre, à la pensée scientifique, les facultés artistiques et la sagesse pratique de la vie, de voir se former un système organique supérieur par rapport auquel le savant, le médecin, l’artiste et le législateur, tels que nous les connaissons maintenant, apparaîtraient comme d’insuffisantes antiquités !
114. Limites du domaine moral. — Nous construisons immédiatement une nouvelle image que nous voyons à l’aide de vieilles expériences que nous avons faites, selon le degré de notre sincérité et de notre esprit de justice. Il n’existe pas d’autres événements moraux, pas même dans le domaine de la perception des sens.
115. Les quatre erreurs. — L’homme a été élevé par ses erreurs : en premier lieu il ne se vit toujours qu’incomplètement, en second lieu il s’attribua des qualités imaginaires, en troisième lieu il se sentit dans un rapport faux vis-à-vis des animaux et de la nature, en quatrième lieu il inventa des tables du bien toujours nouvelles, les considérant, pendant un certain temps, comme éternelles et absolues, en sorte que tantôt tel instinct humain, tantôt tel autre occupait la première place, anobli par suite de cette appréciation.” source